La Mauritanie reprend la diffusion papier des journaux gouvernementaux

Un Mauritanien lit des journaux dans une rue principale de Nouakchott le 4 juin 2009.

Le gouvernement mauritanien a annoncé jeudi la reprise de la publication sur papier de ses journaux officiels Chaab (arabe) et Horizons (français), deux semaines après l'avoir arrêtée au profit de leurs versions électroniques.

Interrogée par l'AFP, la directrice-générale de l'Agence mauritanienne d'information (AMI), qui publie les deux quotidiens, Khadijetou Sghair Said, a avancé des raisons commerciales et techniques pour expliquer ce revirement.

"Nous avons d'une part des contrats (publicitaires) qui étaient en cours et dont la rupture s'accompagne inévitablement de préjudices financiers et, d'autre part, le passage sur le web des journaux nécessite une formation technique et des mesures de protection qui sont en construction", a expliqué la directrice-générale de l'AMI, sans préciser si le retour à la version papier était temporaire ou définitif.

Chaab et Horizons étaient sortis en kiosques pour la dernière fois le 6 juillet, à la suite d'une décision du gouvernement d'en abandonner la version papier, après 43 ans de parution. "Nous allons entreprendre de les continuer sur un format électronique et profiter des nouvelles technologies pour l'amélioration de nos moyens de travail", avait alors expliqué Mme Said.

Les deux quotidiens nationaux, créés en 1975 par le gouvernement, dont ils reflètent l'opinion officielle, étaient publiés par l'imprimerie nationale, qui a repris mercredi ses activités après une rupture de plus d'un mois en raison de problèmes financiers et d'une grève du personnel réclamant le paiement d'arriérés de salaires de plusieurs mois.

>> Lire aussi : Suspension des émissions de cinq télévisions privées en Mauritanie

Selon des sources officielles, les salaires des travailleurs de l'imprimerie ont été pris en charge par l'Etat, qui lui a également accordé "un fonds de roulement" pour la reprise de ses activités.

Les journaux privés et publics avaient déjà cessé de paraître pendant près d'un mois entre décembre et janvier en raison d'une rupture des stocks de papier de l'imprimerie nationale.

Avec AFP