"Nous entrons maintenant dans la phase finale de nos négociations avec l'UE", doit déclarer lundi, selon Downing Street, le chef du gouvernement conservateur, faisant monter la pression avant la reprise des discussions mardi.
Le Royaume-Uni a formellement quitté l'UE le 31 janvier, près de quatre ans après un référendum historique marquant la fin de presque 50 ans d'appartenance à l'Union européenne.
Mais il reste régi par la réglementation européenne jusqu'à la fin de l'année, tandis que les deux parties tentent de conclure un accord de libre-échange.
Lire aussi : Accord post-Brexit: une "nécessité absolue" selon Dublin"L'UE a été très claire au sujet du calendrier. Moi aussi. Il doit y avoir un accord avec nos amis européens d'ici au Conseil européen le 15 octobre pour qu'il entre en vigueur d'ici à la fin de l'année", à la fin de la période de transition après le Brexit, souligne Boris Johnson.
"Ca n'a pas de sens de penser à des échéances qui iraient au-delà", estime-t-il. "Si nous n'arrivons pas à nous accorder d'ici là, je ne vois pas d'accord de libre-échange entre nous".
"Nous aurions un accord commercial avec l'UE comme celui de l'Australie", largement moins vaste, ce qui représenterait selon lui "une bonne issue pour le Royaume-Uni", qui prépare ses infrastructures douanières et portuaires à un tel scénario.
"Nous aurons la liberté de conclure des accords commerciaux avec tous les pays du monde. Et nous prospérerons sacrément", avance-t-il.
Mais "un accord peut toujours être trouvé (...) Nous continuerons à travailler dur en septembre pour l'atteindre", poursuit-il.
Les négociations buttent notamment sur la pêche et les conditions de concurrence équitable.
"Même à ce stade tardif, si l'UE est prête à repenser sa position (...) j'en serais ravi", conclut Boris Johnson, avertissant que le Royaume-Uni ne fera pas de compromis "sur les fondamentaux de qu'être un pays indépendant signifie pour y arriver".
Faute d'accord avant le 31 décembre, les seules règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), avec leurs droits de douane élevés et leurs contrôles douaniers poussés, s'appliqueraient. De quoi affaiblir encore des économies déjà frappées de plein fouet par la pandémie.