Ce déplacement intervient après une série de concertations transatlantiques, lors du sommet de l'Otan à Bruxelles en juin, qui ont confirmé le "retour de l'Amérique" auprès de ses alliés européens prôné par le nouveau président après l'isolationnisme de son prédécesseur Donald Trump.
Parmi les sujets au menu entre alliés français et américain figurera le Sahel, où les deux pays coopèrent dans la lutte antijihadiste.
Après huit ans de présence ininterrompue au Sahel, où sont aujourd'hui déployés 5.100 de ses militaires, la France veut désormais passer d'un statut de force en première ligne contre les jihadistes à celui de force d'accompagnement et d'appui (renseignement, drones, avions de chasse...).
Lire aussi : La Roumanie va déployer 45 soldats dans l'opération Takuba au Sahel
A cet égard, le soutien apporté par les Etats-Unis aux militaires français sur ce vaste théâtre d'opérations - ravitaillement en vol, transport logistique, renseignement - continuera d'être crucial, souligne l'entourage de Mme Parly, en assurant toutefois n'avoir "pas d'inquiétude car les Américains nous ont donné des gages".
Les Etats-Unis vont "continuer à soutenir" les opérations contre les jihadistes au Sahel malgré la réduction annoncée des effectifs français dans la région, avait assuré mi-juin le porte-parole du Pentagone, John Kirby.
Le président français Emmanuel Macron et ses homologues des pays du G5 Sahel (Mauritanie, Tchad, Mali, Burkina, Niger) se réunissent par ailleurs vendredi pour la première fois depuis que Paris a annoncé la réduction de sa présence militaire, alors que Tchad et Mali doivent mener de délicates transitions politiques et que les jihadistes restent omniprésents.
Lire aussi : La violence extrémiste au Sahel menace le nord du Bénin, selon un rapport
Les deux ministres évoqueront par ailleurs ensemble "la Russie, le contrôle des armements, l'Indo-Pacifique, le cyber, l'espace", mais aussi l'Afghanistan, où les insurgés multiplient les offensives et infligent pertes et défaites à l'armée afghane depuis le début du retrait des forces américaines le 1er mai.
"Comment s'assure-t-on derrière que notre objectif d'éviter que l'Afghanistan devienne un sanctuaire jihadiste soit atteint?", s'interroge le cabinet de Mme Parly, tout en admettant que la France n'a "plus les leviers" pour peser sur ce dossier, n'étant plus présente militairement dans le pays depuis fin 2014.