"L'enquête a conclu que des membres d'une unité de police de la Minusma avaient fait un usage excessif et non autorisé de leur force pendant la manifestation, provoquant la mort par arme à feu de trois manifestants et blessant quatre autres" personnes, a précisé ce porte-parole, Farhan Haq.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon "s'est engagé à s'assurer que les individus responsables seront tenus entièrement responsables de leurs actions", a-t-il ajouté.
Les enquêteurs ont aussi rapporté que la gendarmes maliens avaient fui quand la manifestation était devenue violente parce qu'ils n'avaient pas de matériel de protection, mais qu'ils étaient revenus sur les lieux après le retour au calme.
Ban Ki-moon a présenté toutes ses excuses aux familles des victimes.
Trois personnes avaient été tuées et quatre blessées lors d'une manifestation le 27 janvier devant le siège de la Minusma à Gao.
Les protestataires reprochaient à la Minusma d'avoir conclu un accord avec les rebelles qui va aboutir, selon eux, au désarmement ou au retrait des forces loyalistes de la ville.
Après l'incident, la Minusma avait fait machine arrière et annoncé le retrait du document en question.
La Minusma, déployée depuis juillet 2013 à la suite de l'opération Serval lancée par la France pour chasser les jihadistes du nord du Mali, avait reconnu une possible responsabilité, après avoir assuré dans un premier temps que ses troupes n'avaient pas ouvert le feu sur les manifestants.
La Minusma compte actuellement quelque 11.000 hommes sur le terrain, dont près de 10.000 militaires et policiers.
Avec plus de 40 Casques bleus tués depuis son déploiement en 2013, la Minusma est considérée comme la plus dangereuse des missions de l'ONU en cours.