Elle se rendra ensuite à Bruxelles pour rencontrer la Commission européenne, au moment où l'Union des 27 est mise à l'épreuve par la crise des migrants qui arrivent par milliers en Italie depuis plusieurs semaines. Dimanche, l'Américaine qui a pris ses fonctions le 1er octobre, va se rendre au siège de l'Union africaine à Addis-Abeba, avant de rencontrer des responsables éthiopiens. Elle ira ensuite au Kenya et à Djibouti.
"Lorsque nous parlons de migration sur le continent africain, il faut se rendre compte que plus de 80% de la migration a lieu en Afrique", a souligné Mme Pope lors d'un premier point de presse à Genève, alors que l'attention se focalise, particulièrement en Europe, sur les migrants qui tentent de rejoindre le Vieux continent.
Elle a aussi insisté sur le nombre important de migrants africains qui se rendent dans le Golfe et "des informations troublantes" sur le traitement qui y est réservé aux migrants. "Il est important de garantir une meilleure protection et un meilleur accès des migrants aux services" d'aide, a-t-elle insisté.
Le traitement des migrants, qui travaillaient sur les chantiers de la Coupe du monde de football 2022 au Qatar ont défrayé la chronique et plus récemment l'ONG Human Rights Watch a accusé les gardes-frontières saoudiens d'avoir tué des centaines de migrants éthiopiens, qui tentaient d'entrer dans le pays depuis le Yémen. Ryad avait dénoncé ce rapport comme "infondé".
Avec l'Union africaine, Mme Pope veut aussi discuter du meilleur moyen de garantir la circulation des personnes, notamment pour appuyer les accords de libre-échange promus par l'organisation.