A Gaoua, à près de 400 km de la capitale, dans le Sud-Ouest, le festival baptisé "La Nuit de la jeunesse" rassemble plusieurs centaines de personnes, des jeunes pour la plupart.
La région est pour l’heure peu touchée par les attaques terroristes mais veut sensibiliser sa jeunesse à ne pas basculer dans l'extrémisme. Tous les musiciens qui sont montés sur scène ce soir-là ont un message en direction de la jeunesse.
"On vit une situation assez fragile et les premiers exposés, ce sont les jeunes", a dit Smarty, l’une des stars de la musique au Burkina Faso qui a effectué le déplacement. L'objectif, ajoute-t-il, est de "parler à cette jeunesse afin qu’elle reste éveillée et qu’elle ne baisse pas la garde".
Pour les initiateurs de l’événement, le message est passé. "On doit retenir que la jeunesse burkinabè est maintenant engagée et déterminée à venir à bout de l’extrémisme violent. Elle s’engage à ne pas se faire enrôler dans le camp ennemi, elle s’engage à renforcer ses relations avec les forces de défense et de sécurité, elle s’engage à promouvoir la paix et la sécurité", affirme Paz Hien, le promoteur de la manifestation.
"Pour moi au regard de la forte mobilisation et au regard des différentes animations sur diverses thématiques, le message est très bien passé", souligne Moumouni Dialla, le président du Conseil national de la jeunesse. "Ces genres d’occasions vont amener les jeunes à s’éloigner de l’extrémisme violent et surtout à être conscients de leur rôle dans la lutte contre le terrorisme".
Le festival "La Nuit de la jeunesse" en est à sa deuxième édition cette année. La prochaine édition se tiendra dans deux ans, si la situation sécuritaire le permet.
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