En Zambie, où l’on compte plus de femmes que d’hommes sur la liste des électeurs, une organisation de défense des droits de la femme exhorte le président élu Hakainde Hichilema à adopter la parité en nommant 50 % de femmes ministres et à d'autres postes de décision.
M. Hichilema, 59 ans, a été déclaré lundi vainqueur de l'élection présidentielle du 12 août. Il devrait prêter serment le mardi 24 août.
"Nous avons dans ce pays des femmes qui ont les qualifications, les capacités et remplissent toutes les conditions pour être nommées à des postes élevés", soutient Beauty Katebe, présidente du Lobby national des femmes de Zambie, dans une interview accordée à la VOA.
Elle précise que les femmes n'ont jamais été en mesure d'atteindre ne serait-ce que 30 % de participation au gouvernement zambien, malgré le fait que la Constitution prévoit des nominations à parts égales.
"Elles sont mises à l'écart parce que la société attend des femmes qu'elles restent à la maison pour faire la cuisine", a déploré Mme Katebe.
Lire aussi : Chishala Kateka, unique femme candidate à la présidentielle en ZambieLe manifeste de campagne du Parti unifié pour le développement national (UPND) de M. Hichilema, qui définit les priorités de son quinquennat, indique qu'il s'efforcera d'atteindre l'égalité de représentation entre hommes et femmes "à tous les postes du gouvernement".
Un pas a déjà été franchi dans ce sens: pour la première fois dans l’histoire de la Zambie, les cinq candidats les plus en vue lors de la présidentielle de jeudi dernier, y compris le président sortant Edgar Lungu, avaient chacun une femme comme candidate à la vice-présidence. Ainsi Mutale Nalumango, 66 ans, succédera à Inonge Mutukwa Wina comme vice-présidente de la Zambie.
"Cette élection était comme une révolution, donc les gens veulent vraiment voir les choses changer", a conclu Beauty Katebe.