La police aux trousses de deux homosexuelles présumées en Zambie

La police zambienne dans les rues de Lusaka, le 15 janvier 2018.

La police zambienne s'est lancée à la recherche de deux jeunes femmes dont des photos publiées sur les réseaux sociaux peuvent suggérer qu'elles sont homosexuelles, une relation répréhensible dans ce pays africain.

"Nous enquêtons sur les photos de ces deux filles qui circulent sur les réseaux sociaux", a déclaré à l'AFP une porte-parole de la police locale, Esther Katongo.

Ces images montrent les deux filles affalées sur un canapé, la tête de l'une reposant sur la poitrine de l'autre.

L'unité de la police en charge des crimes sur internet a été mobilisée pour tenter de les identifier et de procéder rapidement à leur arrestation, a précisé Mme Katongo.

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La Constitution de la Zambie n'interdit pas explicitement les relations homosexuelles mais prohibe toute "relation charnelle contre l'ordre naturel". Son code pénal punit la sodomie - bannie depuis la colonisation britannique - d'un maximum de quinze ans de prison.

Réélu en 2016, le président Edgar Lungu s'est fait remarquer à plusieurs reprises ces dernières années par ses diatribes contre les homosexuels, en dépit des invites insistantes à la tolérance de certains des principaux pays donateurs de la Zambie.

"Ceux qui défendent les droits des gays devraient aller en enfer", a-t-il lâché en 2013, alors ministre des Affaires étrangères, à l'endroit de deux hommes poursuivis pour actes "contre nature".

Avec AFP