La police béninoise contrôle le port des masques anti-coronavirus

La police disperse une manifestation organisée contre le président Patrice Talon à Cotonou, Bénin, 9 mars 2018. (VOA/Ginette Adande)

La police béninoise a arrêté mercredi des piétons et confisqué des véhicules de ceux qui enfreignaient les directives des autorités relatives au port obligatoire de masques pour arrêter le coronavirus.

De nombreux habitants de la plus grande ville de Cotonou ont porté des masques chirurgicaux ou des couvre-visages faits maison après que le gouvernement a ordonné aux gens des régions clés de les porter en public.

Les policiers des principaux carrefours de la ville ont arrêté les conducteurs et emmené les motos dont les propriétaires n'utilisaient pas de masques.

"Nous ne les portions pas auparavant, mais maintenant que c'est obligatoire, nous sommes obligés de le faire", a expliqué à l'AFP le chauffeur de taxi moto Franck Kpotcheme.

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Le pays de 11 millions d'habitants suit un nombre croissant de nations où il est désormais obligatoire de porter des masques en public.
Cependant, peu d'autres pays africains ont rendu le port du masque obligatoire, car beaucoup ont eu du mal à assurer l'approvisionnement en équipement de protection.

Le gouvernement du Bénin a subventionné le coût des masques à l'équivalent d'environ 30 cents américains (25 centimes d'euro), mais ces dépenses restent élevées pour beaucoup quotidiennement.

Certains résidents se sont plaints de ne pas avoir pu trouver de masques malgré le fait que les pharmacies limitaient les ventes à deux par client afin de conserver les stocks.

"Ils m'ont juste dit qu'il n'y avait pas de masques disponibles", a expliqué Edouard Gbeha en sortant d'un magasin.

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"Ils disent qu'ils sont obligatoires et nous voulons les acheter mais ne les trouvons pas."

Les autorités ont ordonné aux forces de sécurité d'intensifier les patrouilles et de détenir des personnes sans masque, mais n'ont pas prévu de sanctions pour ceux qui ne se conformaient pas.