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"Nous sommes sortis pour manifester notre mécontentement vis-à-vis de ce régime qui est en place", a confié à VOA Afrique Abdoul Fhatao Bangré, un manifestant.
Il explique que les manifestants ont "été gazés par les forces de défense et de sécurité", rappelant que "nous n’avons pas eu besoin de l’autorisation de Blaise Compaoré et de Gilbert Diendéré à l’époque pour marcher".
"On nous a gazé jusqu’à la bourse du travail", a raconté Ida Tapsoba, une marcheuse."Nous sommes en train de dénoncer cela car rien ne va, dans tous les secteurs".
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Les responsables de la marche estiment que le pays va mal et l’Etat les empêche de manifester. Il est important de dénoncer "la mal-gouvernance, l’insécurité dont le terrorisme, le pillage des ressources nationales, le fait que les travailleurs et les populations sont dans des conditions intenables, l’expropriation des terres des paysans, la violation des libertés", a affirmé Bassolma Bazié, secrétaire général de la Confédération général du travail du Burkina (CGT-B).
La mairie de Ouagadougou ainsi que le gouvernement burkinabè avaient annoncés la semaine dernière que la marche des syndicats et des organisations de la société civile était illégale.
Ces organisations ne comptent pas baisser les bras, dans les jours à venir, des mots d’ordre suivront, ont-elles rassuré.