La police empêche Bemba de rejoindre sa résidence près du palais de Kabila

Jean-Pierre Bemba, à côté d’Eve Bazaiba, secrétaire générale du MLC, après son arrivée à l’aéroport international de N’Djili, à Kinshasa, 1 août 2018.

L'ex-chef de guerre et ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba, accueilli triomphalement mercredi à Kinshasa par des centaines de milliers de partisans, a été empêché de rejoindre ses propriétés proches de la résidence du président Joseph Kabila.

"J'ai reçu des instructions claires et précises: le sénateur Bemba ne peut pas franchir cette barrière", a déclaré dans l'après-midi le chef de la police de Kinshasa, Sylvano Kasongo.

Les policiers ont barré une grande avenue de la capitale qui mène directement vers la commune résidentielle de la Gombe, siège du palais présidentiel, de la résidence du chef de l'Etat Joseph Kabila et de deux propriétés de M. Bemba.

Sylvano Kasongo lui a suggéré d'aller dans un hôtel "n'importe où ailleurs, mais pas dans ce quartier-là", "parce que c'est un site présidentiel".

M. Bemba a finalement pu passer le cordon policier pour se rendre vers 15h30 GMT dans une autre propriété de sa famille, également à Gombe, mais à l'écart du palais et de la résidence présidentiels.

M. Bemba avait atterri sept heures plus tôt depuis Bruxelles dans la capitale où il veut déposer jeudi sa candidature à l'élection présidentielle.

D'abord timide, la foule a peu à peu grossi sur son parcours au point d'atteindre plusieurs centaines de milliers de personnes.

M. Bemba a salué la foule depuis la fenêtre du siège de son parti, qui donne sur le grand boulevard Triomphal, d'après une photo publiée sur les réseaux sociaux.

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La police a utilisé des gaz lacrymogènes pour contenir la foule qui entourait le convoi de l'ancien vice-président, depuis l'aéroport.

"On a enregistré quelques blessés, mais aucun mort", a déclaré le chef de la police de Kinshasa.

M. Bemba retrouve une ville qu'il avait quittée le 11 avril 2007 après des combats meurtriers entre sa milice et l'armée de Kabila (environ 250 morts).

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Depuis, le rival malheureux du président Kabila aux élections de 2006 a passé dix ans dans les prisons de la CPI, condamné en juin 2016 à une peine de 18 ans pour des exactions de sa milice en Centrafrique en 2002-2003.

Il a été acquitté en juin par la CPI, qui le poursuit dans une affaire annexe.

Avec AFP