Les forces de sécurité ont "repoussé des attaques de bandits en embuscade" à Mahanga Forest jeudi et "tué 104" d'entre eux, a affirmé le porte-parole de la police nationale Jimoh Moshood dans un communiqué, précisant qu'il s'agissait de "bandits armés qui terrorisaient (la population) et tuaient des innocents".
Plus d'un millier de policiers avaient été déployés début novembre dans l'Etat de Zamfara, frontalier du Niger, et 85 personnes ont été arrêtées depuis, soupçonnées de kidnappings et de vols de bétail, selon le communiqué.
L'organisation de défense des droits de l'homme Amnesty International a souligné qu'il était difficile d'évaluer le succès des opérations menées dans cette région reculée.
"Dans de nombreux cas, les déclarations des agences de sécurité sont tout à fait contraires à la situation sur le terrain dans l'Etat de Zamfara", a déclaré Isa Sanusi, porte-parole d'Amnesty International Nigeria.
"Traduire les tueurs devant la justice est plus important pour juguler la vague d'impunité qui a entraîné la poursuite de la détérioration de la situation sécuritaire dans l'Etat de Zamfara", a-t-il souligné.
Candidat à sa propre succession en février prochain, le président Muhammadu Buhari fait face à un bilan sécuritaire très critiqué dans ce pays confronté à une multiplication des attaques jihadistes.