La police sud-africaine refuse d'indiquer si Grace Mugabe a quitté le pays

La première dame du Zimbabwe, Grace Mugabe, lors d’un deuil à Harare, Zimbabwe, 13 mai 2017.

L'enquête se poursuit mais aucun mandat d'arrêt n'a été délivré contre la première dame du Zimbabwe accusée d'avoir agressé un mannequin à Johannesburg ce week-end, selon la police sud-africaine.

La police sud-africaine a assuré mercredi savoir où se trouvait Grace Mugabe, mais refusé de révéler si elle avait ou non quitté le territoire.

"Nous savons où est le suspect" dans cette affaire, a affirmé à l'AFP le porte-parole de la police Vishnu Naidoo.

"Nous continuons l'enquête, aucun mandat d'arrêt n'a été délivré", a-t-il ajouté, alors que plusieurs médias ont rapporté que Mme Mugabe était rentrée au Zimbabwe mardi soir.

Grace Mugabe est accusée d'avoir frappé et blessé au visage Gabriella Engels, un model de 20 ans qui se trouvait dans le même hôtel qu'elle avec des amis, dans un quartier huppé de Johannesburg.

"Elle me frappait avec une multi-prise, elle n'arrêtait pas. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait", a raconté Gabriella Engels au site d'information News24.

L'altercation aurait débuté lorsque Grace Mugabe et ses gardes du corps ont fait irruption dans la chambre de la victime présumée, à la recherche de ses deux fils âgés d'une vingtaine d'années.

La jeune femme a déposé plainte pour coups et blessures, assurant avoir été entaillé au front.

Grace Mugabe se trouvait en Afrique du Sud pour se faire soigner une blessure au pied, selon les médias de son pays. Comme son mari, elle se rend parfois à l'étranger pour des raisons médicales, les services de santé de son pays étant en pleine déliquescence.

Cette affaire menace de perturber les bonnes relations diplomatiques entre l'Afrique du Sud et son voisin. Robert Mugabe est attendu ce week-end à Pretoria pour un sommet de la Communauté de développement des pays d'Afrique australe.

Avec AFP