A Saint-Pétersbourg, dans le nord-ouest de la Russie, "Léonid a commencé à dire au restaurant des choses que je n'ai vraiment pas trouvé agréables", a-t-elle répondu sur la chaîne de télévision russe NTV après avoir été interrogée sur les accusations de harcèlement sexuel visant ce député.
"J'ai été surprise de voir que ceux qui étaient présents (...) n'ont rien dit à ce moment-là et ne m'ont pas soutenue", a poursuivi Mme Zakharova, précisant que les faits remontent à cinq ans, "lorsqu'(elle) n'était pas une personne connue".
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"Je m'oppose absolument à ceux qui disent que, enfin voyons, elle invente, c'est ce genre de fille, elle ne s'habille pas comme il faut, tout ça ce sont des inventions", a-t-elle ajouté, appelant les femmes victimes de harcèlement sexuel à "parler maintenant et ici".
Quatre journalistes, dont trois à visage découvert, ont accusé au cours des dernières semaines le député Léonid Sloutski, à la tête de la Commission des Affaires internationales, de les avoir harcelées sexuellement, notamment en faisant des commentaires à connotation sexuelle ou en voulant les forcer à l'embrasser.
Après avoir dénoncé "une vile et basse provocation" puis s'être félicité que ces accusations "renforcent (son) autorité", Léonid Sloutski, 50 ans, a pour la première fois présenté jeudi ses excuses aux victimes présumées.
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"A celles d'entre vous à qui j'ai causé volontairement ou involontairement des soucis, je voudrais demander de me pardonner. Croyez-moi, je ne le faisais pas par méchanceté", a-t-il écrit sur Facebook.
Jusqu'à présent, M. Sloutski a été largement soutenu par ses collègues, dont le chef de file du mouvement nationaliste LDPR Vladimir Jirinovski, qui a accusé les victimes présumées d'avoir "reçu des ordres de l'Occident".
"Vous avez peur de travailler à la Douma? Si c'est le cas, changez de travail", a également lancé mercredi à une journaliste le président de la chambre basse du Parlement, Viatcheslav Volodine.
Avec AFP