Considérée comme une proche du président Jacob Zuma, Mme Myeni dirigeait SAA depuis 2012.
Elle sera remplacée à partir du 3 novembre par Johannes Bhekumuzi Magwaza, a expliqué le ministre des Finances Malusi Gigaba dans un communiqué.
M. Gigaba n'a pas précisé les raisons du départ de la patronne de la compagnie et de cinq autres membres de son conseil d'administration. Il s'est contenté d'indiquer que la nouvelle équipe "va apporter talent, expertise et énergie" à SAA.
La compagnie nationale traverse depuis des années une grave crise, emblématique de la mauvaise gestion des derniers publics reprochée à M. Zuma, qui fait l'objet de multiples accusations dans des affaires de corruption.
SAA vit sous perfusion permanente de l'Etat, contraint de lui octroyer régulièrement des aides pour lui éviter la faillite.
Le mois dernier, le gouvernement lui a encore accordé en urgence une enveloppe pour lui éviter un défaut de remboursement d'un prêt de 3 milliards de rands (200 millions d'euros).
Le principale parti d'opposition sud-africain, l'Alliance démocratique (DA), a estimé que le départ de Mme Myeni ne suffirait pas à remettre l'entreprise sur pied.
"La compagnie est en faillite et a besoin de 10 milliards de rands (660 millions d'euros) pour continuer tant bien que mal à opérer", a rappelé le député Alf Lees. "Le ministre Gigaba semble penser que le départ, enfin, de la dangeureuse Mme Myeni va sauver la SAA, il se trompe", a-t-il ajouté.
Avec AFP