Les deux experts, l'Américain Michael Sharp et la Suédoise Zaida Catalan, avaient été enlevés le 12 mars en même temps que leurs quatre accompagnateurs congolais dans la province du Kasaï-central, secouée par la rébellion de Kamwina Nsapu, chef traditionnel tué en août 2016 lors d'une opération militaire après s'être révolté contre les autorités de Kinshasa.
"Dès qu'ils ont disparu, les magistrats militaires ont ouvert une enquête qui vient de s'accélérer avec la découverte des corps", a déclaré à l'AFP le porte-parole du gouvernement congolais Lambert Mende.
"Je fais confiance aux autorités congolaises pour qu'elles conduisent une enquête complète sur cet incident. Les Nations unies mèneront aussi une enquête. Les Nations unies feront tout leur possible pour assurer que justice soit faite", a déclaré un peu plus tôt le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, dans un communiqué.
"Ces corps ont été retrouvés dans une fosse et ont été identifiés de façon formelle par les spécialistes de la Monusco, notamment l'équipe de la police des Nations unies", a expliqué de son côté Charles-Antoine Bambara, directeur de l'information publique de la Monusco, lors d'une conférence de presse à Kinshasa.
Les dépouilles des deux chercheurs étaient encore à la morgue de la Monusco à l'aéroport de Kananga, capitale de la province du Congo-Central, mardi, alors que l'identité des meurtriers ainsi que les mobiles de ces exécutions n'étaient pas encore connus.
"Les corps vont sans doute être rapatriés" d'abord à Kinshasa, puis "en discussion avec les représentations diplomatiques on verra comment les Nations unies vont pouvoir aider ces représentations diplomatiques acheminer ces corps" vers leurs pays d'origine, a indiqué M. Bambara.