"Il n'y a aucun représentant des forces armées russes là-bas (...) et aucune négociation officielle n'est en cours", a déclaré M. Peskov à la presse.
Il n'a pas évoqué directement Wagner, que l'Occident considère comme une officine de Moscou malgré des démentis répétés de la Russie.
M. Peskov a seulement relevé que les autorités russes avaient des "contacts dans le domaine militaire avec beaucoup de pays, y compris ceux situés sur le continent africain".
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Mardi, le chef de la diplomatie française Jean-Yves le Drian avait averti que la France pourrait retirer ses troupes du Mali, si la junte au pouvoir s'alliait avec la société paramilitaire Wagner.
"C'est absolument inconciliable avec notre présence", a-t-il lancé devant la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale.
Pour sa part, la ministre française des Armées Florence Parly a jugé qu'un tel accord "serait extrêmement préoccupant".
De source française proche du dossier, la junte au pouvoir à Bamako étudie la possibilité d'un contrat avec Wagner sur le déploiement d'un millier de paramilitaires russes, pour former les forces armées et assurer la protection des dirigeants.
Sollicité par l'AFP, le ministère malien de la Défense a reconnu mener des pourparlers avec cette sulfureuse société.
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Le groupe Wagner, avec qui les autorités russes démentent tout lien, fournit des services de maintenance d'équipements militaires et de formation mais il est accusé, notamment par la France, d'agir pour le compte du Kremlin là où il ne veut pas apparaître de manière trop officielle.
Il serait dirigé par le richissime homme d'affaires et proche du pouvoir russe, Evguéni Prigojine.
Ses hommes seraient déjà présents dans plusieurs pays d'Afrique, comme la Libye, le Soudan ou le Mozambique.
En outre, depuis 2018, des centaines de conseillers militaires russes ont été officiellement déployés en Centrafrique, illustration la plus marquante du retour de la Russie sur le théâtre africain.
Ces derniers, souvent présentés comme étant des paramilitaires de Wagner, ont été accusés par des témoins, des ONG et des experts onusiens d'exactions.