"Un groupe de personnes au sein de la présidence de la République a choisi l'évitement, la dissimulation et même le mensonge d'Etat", affirme un communiqué de l'UN qui exige la publication des bulletins de santé d'Ali Bongo.
Dimanche, le porte-parole de la présidence, Ike Ngouoni, citant "le dernier bulletin médical", a affirmé que M. Bongo était "en phase de recouvrement de la plénitude de ses facultés physiques" après avoir reçu "des soins de supports appropriés et approfondis".
L'UN estime que l'équipe médicale de l'hôpital de Ryad a "communiqué des bulletins de santé" d'Ali Bongo dont "seule la Présidence a connaissance". "Ne pas en faire état est grave et attentatoire au bon fonctionnement de l'Etat", selon ce parti.
Il exige par ailleurs que le Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet, accompagné d'une délégation "représentative de la Nation", aille à Ryad "dans les meilleurs délais" pour y rencontrer le chef de l'Etat, les autorités saoudiennes et les médecins.
La dernière déclaration du porte-parole de la présidence, qui a implicitement reconnu la gravité de l'état de santé du chef de l'Etat sans préciser la nature de la pathologie dont il souffre, n'a pas rassuré des Gabonais interrogés par l'AFP à Libreville.
"Ce que j'aimerais, c'est véritablement une preuve de vie palpable, pourquoi pas une photo ou encore une interview?", s'interroge ainsi Ornella Rossonga, auto-entrepreneuse.
Lire aussi : La présidence reconnaît la gravité de l'état de santé d'Ali BongoLe président Bongo Ondimba est hospitalisé en Arabie saoudite depuis le 24 octobre et la rareté des informations sur son état alimente fausses nouvelles et rumeurs les plus alarmistes.
Une source étrangère proche du président Bongo avait affirmé la semaine dernière que le président gabonais "a eu un AVC" (accident vasculaire cérébral), cause de son hospitalisation.
Dans une première déclaration faite le 28 octobre, Ike Ngouoni, avait parlé d'un simple "malaise" provoqué par "une fatigue sévère", due à une très grosse activité du président ces derniers mois.
L'Union nationale a relevé la "totale contradiction" entre les déclarations du 28 octobre et du 11 novembre.
Avec AFP