La société civile du Sud-Kivu exige les élections législatives et présidentielle en 2017

Patient Bashombe, président du bureau de coordination de la société civile, lit une lettre ouverte adressée au président congolais Joseph Kabila à Bukavu, Sud-Kivu, 14 juillet 2017. (VOA/Ernest Muhero)

Une soixantaine d’organisations de la société civile du Sud-Kivu, province de l’est de la RDC, ont adressé une lettre ouverte au président Joseph Kabila lui demandant de "libérer le processus électoral en vue de la tenue des élections présidentielle et législatives en RDC au plus tard le 31 décembre 2017".

Selon Patient Bashombe, président du bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu, les organisations membres de la structure citoyenne qu’il dirige, constatent avec regret que non seulement d’un côté le Conseil National de Suivi de l’Accord de la Saint-Sylvestre n’est pas encore mis en place, mais qu’en plus, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) n’a toujours pas publié un calendrier électoral.

Les membres de la société civile du Sud-Kivu se disent aussi intrigués par l’idée d’un referendum évoquée par des partis de la majorité qu’ils qualifient de "provocation à l’endroit du peuple", explique M. Bashombe.

Pour sa part, Amos Bisimwa, membre du mouvement citoyen "le réveil des indignés" estime, lui, que la population congolaise n’attend que l’alternance à tous les échelons du pouvoir à mandat électif d’ici la fin de l’année 2017.

De passage à Bukavu, le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en RDC, Maman Sidikou, a déclaré, au cours d’une conférence de presse, que les Nations unies, elles aussi, tenaient au respect de l’accord de la Saint-Sylvestre pour des élections en RDC en 2017.

Le 30 juin, date marquant le 57è anniversaire de l’indépendance de la RDC, le Bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu a entamé des consultations pour une position commune au regard de ce qu’il qualifie de marasme social, économique et sécuritaire en province du Sud Kivu.

Reportage d’Ernest Muhero à Bukavu pour VOA Afrique