Le gouvernement somalien a expulsé l'ambassadeur du Kenya et rappelé son propre représentant de Nairobi après avoir accusé son voisin d'ingérence dans le processus électoral à Jubbaland, l'un des cinq Etats semi-autonomes de la Somalie.
Situé le long de la frontière entre les deux pays, Jubbaland regorge de gisements de pétrole et de gaz. C’est aussi dans cet Etat qu’est situé le port de Kismayo, d’une importance stratégique.
Dans une déclaration, le gouvernement somalien se targue de dénoncer "des interférences politiques du gouvernement kenyan dans les affaires intérieures de la Somalie", sans donner plus de détails.
Des accusations que le Kenya nie, les qualifiant d’"allégations non fondées".
Le ministère kenyan des affaires étrangères a déclaré lundi qu'il n'avait reçu aucune communication officielle de la Somalie concernant l'expulsion de son ambassadeur.
Il incombe à "tous les acteurs politiques en Somalie de rester fidèles à leurs engagements politiques, d'éviter les actions distrayantes, mais plutôt de s'engager de manière constructive pour assurer la mise en œuvre du calendrier des élections dans les délais", a-t-il déclaré.
Ce n’est pas la première fois que les deux pays voisins engagent un bras de fer diplomatique.
En février 2019, le Kenya avait rappelé son ambassadeur après que Mogadiscio avait décidé de mettre aux enchères des blocs d'exploration pétrolière et gazière dans une zone réclamée par les deux pays.