La "sécurisation" du Mali, priorité affichée du président Keita

Portrait officiel du président Ibrahim Boubacar Keïta, 22 septembre 2018. (Twitter/Présidence Mali)

Le président Ibrahim Boubacar Keïta a affirmé samedi que sa priorité restait la "sécurisation" du Mali à l'occasion du 58e anniversaire de l'indépendance du pays et du début de son second mandat.

"La sécurisation du territoire national du Mali demeure notre priorité", a déclaré devant ses hôtes étrangers le chef de l'Etat, après avoir déposé une gerbe au pied du Monument de l'Indépendance, dans le centre de la capitale.

La concrétisation des accords de paix signés à Alger en 2015 "a longtemps souffert de l'instauration tardive de relations de confiance entre les différents protagonistes", a reconnu le président malien, dont la victoire reste contestée par l'opposition.

Mais il a estimé que "la situation s'améliore, tant au nord qu'au centre du pays", appelant néanmoins à ne pas "sous-estimer les efforts exceptionnels à encore déployer".

Tout en remerciant les pays amis du Mali, M. Keïta a reproché la frilosité de certains partenaires, sans les citer. "Vous ne pouvez pas imaginer à quel point nous sommes tristes quand nos partenaires et amis donnent l'impression de marchander leur soutien", a-t-il dit devant les représentants de la communauté internationale et une dizaine de chef d'Etat et de gouvernement africains, dont les présidents ivoirien, ghanéen, tchadien, congolais, burkinabé ou encore mauritanien.

Les célébrations se sont poursuivies par un défilé de troupes de l'armée malienne, précédées par des contingents de sept pays ouest-africains (Tchad, Mauritanie, Guinée, Niger, Côté d'Ivoire, Burkina Faso et Ghana) et d'hommes des troupes étrangères qui participent à la lutte contre le terrorisme, la force française Barkhane, la mission de l'ONU Minusma et la force du G5 Sahel.

Le nord du Mali est tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, en grande partie chassés ou dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit actuellement.

Malgré l'accord de paix signé en mai-juin 2015, les violences jihadistes se sont étendues du nord vers le centre et le sud du Mali et vers le Burkina Faso et le Niger voisins, se mêlant souvent à des conflits ethniques.

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Colonie française depuis la fin du XIXe siècle, le Mali accède à l'indépendance le 20 juin 1960 au sein d'une fédération formée avec le Sénégal. Lorsque ce dernier s'en retire deux mois plus, le Mali proclame à son tour son indépendance le 22 septembre.

Avec AFP