La Tanzanie se lance dans le combat contre les insurgés au nord du Mozambique

Le président élu de Tanzanie, John Magufuli, est escorté après avoir inspecté une garde d'honneur militaire tanzanienne lors de sa cérémonie d'inauguration au stade Uhuru à Dar es Salaam, le 5 novembre 2015.

Le Mozambique et la Tanzanie vont lancer des opérations conjointes pour combattre une insurrection islamiste dans le cadre d'un accord qui verra également l'extradition de quelque 500 insurgés présumés, a déclaré lundi le quotidien mozambicain Noticias.

L'insurrection, qui dure depuis trois ans, se concentre dans la province de Cabo Delgado, la plus au nord du Mozambique, séparée de la Tanzanie par le fleuve Rovuma et où se trouvent des installations gazières d'une valeur de 60 milliards de dollars.

En octobre, les insurgés se sont répandus de l'autre côté de la frontière, où environ 300 hommes armés ont attaqué un village tanzanien. Certains analystes estiment qu'une grande partie des recrues de l'insurrection viennent également de la Tanzanie.

Selon le journal Noticias, l'accord prévoit que les deux pays lancent des opérations conjointes au Mozambique et coopèrent dans des domaines tels que le partage d'informations. La Tanzanie s’engage aussi à expulser vers le Mozambique 516 insurgés présumés qui sont en detention.

"L'accord prévoit que nous travaillerons ensemble pour contrôler la frontière de Rovuma", a souligné le commandant de la police du Mozambique, Bernardino Rafael, sur la chaîne privée STV.

L'armée du Mozambique s’attèle à contenir le groupe d'insurgés, connu sous le nom d'Ahlu Sunnah Wa-Jama, qui a lancé sa première attaque en 2017 et a déclaré son allégeance à l'État islamique deux ans plus tard.