A l’origine le candidat du parti de l’opposition aurait été empêché de tenir son meeting ce week-end sur une place publique à Abuja la capitale fédérale. L’opposition accuse le parti au pouvoir d’être derrière cette interdiction.
Atiku Abubakar, du Parti populaire démocratique le PDP, devait tenir son meeting à Abuja samedi après avoir sillonné plusieurs autres Etats dans le cadre de sa campagne.
Your browser doesn’t support HTML5
Le scrutin présidentiel du 16 février oppose principalement cet ancien vice-président et riche homme d’affaires au président sortant Buhari, du Congrès des progressistes APC.
Problème, il s'est vu refuser l'accès au site qui était destiné au meeting, bien que son parti le PDP dit avoir reçu une autorisation officielle et à même payé pour la tenue du meeting.
Selon Kola Ologbondiyan, porte-parole, "l’argent a été payé à l’administration du territoire de la capitale fédérale. D'après le compte-rendu qui nous a été fait, ils ont reçu l’argent et on nous a dits qu’un cadre du département sera chargé d’aller mettre le site à notre disposition. Lorsque notre équipe est allée voir le responsable désigné, ce dernier leur a informé qu’il a reçu l’ordre de ne pas le faire".
Au final, le meeting du samedi a été annulé mais le parti insiste qu’il tiendra obligatoirement son meeting à Abuja avant la présidentielle.
Lire aussi : Casse-tête logistique à une semaine de la présidentielleIl affirme: "Le gouvernement ne peut pas nous empêcher d’utiliser une place publique à Abuja. Il ne s’agit pas des intérêts d’un homme ni pour quelqu’un mais plutôt du pays. C’est la démocratie et pour votre information que nos ancêtres se sont battus pour instaurer cette démocratie".
Réagissant dans un communiqué le parti au pouvoir APC affirme que le parti n'est pas propriétaire du lieu où devait se tenir le meeting.
"En aucune façon nous n'aurions pu leur interdire l'accès à un lieu que nous ne possédons pas et sur lequel nous n'avons aucun contrôle", souligne le parti au pouvoir.
Question qui a donc autorisé l’interdiction d’accès au site du principal adversaire du président sortant Muhammadu Buhari qui se trouvait en ce moment même à Lagos la capitale économique du pays pour son meeting.
On ignore jusqu’ici la réponse à cette question et les autorités fédérale se refusent de tout commentaire.