"Le pape ne vient pas que pour les catholiques mais pour la nation tout entière. Pour tout le monde dans ce pays quelque soit leur foi, leur croyance et culture", a déclaré le cardinal Patrick D'Rozario lors d'une conférence de presse dans la capitale.
L'homme d'Église a aussi exprimé son "grand espoir" que le souverain pontife s'exprime sur la crise humanitaire des Rohingyas - toile de fond de la visite papale en Birmanie et au Bangladesh - ainsi que le changement climatique et le drame de l'usine textile du Rana Plaza en 2013.
"Nous (les Bangladais) sommes généreux et bons de cœur envers ceux qui sont rendus réfugiés ou les pieds dans l'eau par des catastrophes naturelles ou causées par l'homme. Le pape François sera très heureux de constater cela", a ajouté Mgr D'Rozario.
Le pape François a commencé lundi une délicate tournée en Birmanie et au Bangladesh. Ce voyage a débuté par une rencontre surprise avec le chef de l'armée birmane, accusée d'épuration ethnique contre la minorité musulmane des Rohingyas.
L'Argentin de 80 ans s'envolera ensuite jeudi pour Dacca, où il séjournera jusqu'à samedi.
Il célèbrera notamment une grande messe vendredi matin dans un parc de l'époque coloniale du centre de la mégapole. Au moins 80.000 catholiques y sont attendus, a indiqué le cardinal bangladais.
Le pape François est le troisième souverain pontife à se rendre au Bangladesh.
Le 26 novembre 1970, l'avion de Paul VI avait fait une brève escale à Dacca (alors au Pakistan oriental) pour présenter les condoléances de l'Église aux victimes du cyclone Bhola, l'une des plus meurtrières catastrophes naturelles de l'histoire contemporaine.
Le pape Jean Paul II était venu lui pour vingt-quatre heures, le 19 novembre 1986.
Les chrétiens représentent moins de 0,5% des 160 millions d'habitants du Bangladesh, à 90% musulman.
Avec AFP