Alger convoque l'ambassadeur du Maroc après des accusations de Rabat

Le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal à Alger (Algérie) le jeudi 6 avril 2017.

Les autorités algériennes ont convoqué samedi l'ambassadeur marocain pour protester contre le "harcèlement" dont a été victime une diplomate algérienne de la part de responsables marocains lors d'une réunion d'un comité de l'ONU, selon un communiqué officiel.

Rabat avait dénoncé jeudi "l'agression physique" de l'un de ses diplomates par un responsable algérien, lors d'une réunion du comité de l'ONU sur la décolonisation qui s'est tenu à Saint-Vincent-et-les-Grenadines dans les Caraïbes du 16 au 18 mai.

"Au cours de la réunion, Soufiane Mimouni, directeur général du ministère algérien des Affaires étrangères a agressé physiquement l'adjoint de notre ambassadeur à Sainte-Lucie", avait déclaré à l'AFP un haut responsable marocain.

Vendredi, l'Algérie a qualifié de "piètre mise en scène" les informations sur cette "prétendue agression".

Le ministre des Affaires Maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, a fait part au représentant marocain des "vives protestations de l'Algérie suite au harcèlement de la part de membres de la délégation marocaine, dont a été victime une jeune diplomate" lors d'un séminaire du comité de l'ONU, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères cité par l'agence APS.

"Ces provocations contre la diplomate algérienne ont amené les autorités de Saint-Vincent-et-les-Grenadines à lui assurer une protection personnelle rapprochée", a ajouté cette source.

Les éléments d'information relatifs à ce "fâcheux incident" en possession d'Alger "confirment les agissements des membres de la délégation marocaine", selon cette source. M. Messahel a indiqué à l'ambassadeur marocain que "l'Algérie était en attente des excuses de la part du Maroc", conclut le communiqué.

Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental est depuis 1975 en grande partie sous contrôle du royaume, qui le considère comme partie intégrante de son territoire. Le Front Polisario, soutenu par l'Algérie, en réclame l'indépendance.

Avec AFP