L'Ajax souffre mais s'offre une finale

Davy Klassen d’Ajax, à droite, célèbre la qualification de son club en finale à la fin du match retour de demi-finale d’Europa League contre l’Olympique Lyon au stade de Lyon, France, 11 mai 2017.

Une disette de 21 ans ! L'Ajax Amsterdam a renoué avec son glorieux passé en se qualifiant pour la finale de l'Europa League, sa première sur la scène continentale depuis 1996, aux dépens de Lyon qui a gagné le retour jeudi (3-1) sans pouvoir remonter sa défaite de l'aller (1-4).

La nouvelle vague venue des Pays-Bas, portée par le talent offensif d'une jeunesse insouciante, poursuit ainsi sa route jusqu'à Stockholm où, le 24 mai, l'attend un autre monument du continent : Manchester United.

Pour le club aux huit trophées européens, dont quatre Ligues des champions et une C3 (1992), le meilleur reste peut-être à venir. Outre la finale à jouer, l'Ajax possède un point de retard sur le leader Feyenoord à une journée de la fin du Championnat.

Tous les espoirs leur sont donc encore permis... Un bilan qui tranche avec la saison lyonnaise. L'OL, éliminé de toutes les coupes nationales et incapable de se hisser sur le podium de la Ligue 1, misait beaucoup sur la C3. C'est raté.

Les Rhodaniens regretteront sûrement leur piètre prestation du match aller. Car portés par leur public du Parc OL, ils ont montré un visage plus convaincant au retour, jusqu'à rendre la possibilité de la "RemontAjax" probable.

Deux minutes totalement folles en fin de première période ont fait basculer le match. Jusque-là, l'Ajax dominait les débats. Seul face à Anthony Lopes, Kasper Dolberg avait puni les errances défensives locales d'un but qui plaçait Amsterdam sur une autoroute vers la finale (0-1, 27).

- Doublé express de Lacazette -

Amin Younes, qui a trop piqué sa frappe (13), ou Hakim Ziyech, qui a perdu son duel face à Lopes (26), auraient même pu ouvrir le score plus tôt.

Mais Lyon est une équipe imprévisible, et avec Alexandre Lacazette, l'OL compte dans ses rangs un attaquant capable de dynamiter les matches les plus étriqués.

L'avant-centre a d'abord provoqué un penalty qu'il s'est chargé de transformer (1-1, 45), avant de doubler la mise une minute plus tard, en reprenant un centre fort de Nabil Fekir (2-1, 45+1).

Et voilà comment l'autoroute promise à l'Ajax s'est transformée en sentier escarpé. Rachid Ghezzal, à peine entré en jeu, a placé une tête victorieuse (3-1, 81) qui a ouvert dix dernières minutes échevelées, d'autant que dans le même temps, Nick Viergever a laissé les siens à dix (84).

Mais la plus chaude occasion lyonnaise, une reprise de Maxwel Cornet seul dans la surface, a frôlé le poteau gauche d'André Onana (88). Quelques centimètres qui font le bonheur de l'Ajax.

Avec AFP