Lancement du recensement électoral avec un mois de retard à Bissau

Le président de la Guinée-Bissau, Jose Mario Vaz (2ème à droite), au Forum sur la coopération Chine-Afrique, au Grand Palais du Peuple à Beijing le 5 septembre 2018.

Le recensement électoral en Guinée-Bissau en vue des scrutins législatif - le 18 novembre - et présidentiel - en 2019 - a finalement commencé jeudi avec près d'un mois de retard.

Les élections législatives doivent permettre de dénouer la crise politique que traverse le pays depuis la destitution en août 2015 par le chef de l'Etat de son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, chef du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir), auquel M. Vaz appartient également.

Le président bissau-guinéen a été le premier à s'inscrire, lors d'une cérémonie en présence du corps diplomatique, à laquelle participait notamment le représentant de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), médiatrice dans cette crise, Blaise Diplo.

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"Nous nous sommes engagés à organiser les législatives le 18 novembre. Cela reste valable malgré le retard dans le démarrage du recensement", a assuré M. Vaz, en chemise saharienne bleu ciel, brandissant sa nouvelle carte.

"Je lance un appel à tous mes compatriotes, où qu'ils se trouvent et quoi qu'ils fassent, pour prendre seulement cinq minutes de leur temps et aller s'inscrire et retirer leur carte", a-t-il ajouté.

"Ma mission n'est pas totalement accomplie. C'est cependant une phase très importante pour la réalisation des élections" le 18 novembre, a pour sa part déclaré le Premier ministre Aristide Gomes.

Selon le ministère de l'Administration territoriale, le recensement vise à inscrire près d'un million d'électeurs, sur une population d'environ 1,7 million d'habitants.

Ce recensement, qui devait débuter le 23 août et durer un mois, a été reporté en raison du retard dans l'acheminement du matériel électronique en provenance du Nigeria, qui n'est arrivé que ces derniers jours.

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Selon le constitutionnaliste Victor Vamain, ces retards ont définitivement compromis le respect de la disposition de la loi fondamentale prévoyant que les élections législatives se tiennent 60 jours après la fin du recensement.

La formation des agents de recensement n'a pas encore commencé, selon le correspondant de l'AFP. De plus, les fortes pluies qui s'abattent sur le pays en cette période rendent impraticable plusieurs pistes, isolant certaines régions du pays.

Un nouvel accord de sortie de crise avait été conclu au sommet extraordinaire de la Cédéao le 14 avril à Lomé.

Cet accord avait abouti à la désignation d'un Premier ministre de consensus, chargé de conduire le pays aux législatives, et à la reprise des travaux du Parlement, qui s'est réuni le 19 avril pour la première fois en deux ans.

Avec AFP