D'après la presse brésilienne, la mission de l'armée se prolongera jusqu'à la fin du mandat du président Temer, le 31 décembre de cette année.
Cette décision a été prise au lendemain du carnaval de Rio au cours duquel se sont multipliés les agressions et vols à main armée.
Le ministre brésilien de la Défense Raul Jungmann a jugé "inadmissibles et inacceptables" mercredi les scènes de violence ayant émaillé le célèbre carnaval.
Le gouverneur de l'État de Rio, Luiz Fernando Pezao, a fait de son côté un mea culpa. "Nous n'étions pas prêts. Il y a eu des erreurs les deux premiers jours et ensuite nous avons renforcé les patrouilles. Mais je pense que nous avons commis une erreur", a-t-il reconnu mercredi.
La police s'est révélée incapable de contrôler la situation, qui a dégénéré un an après les jeux Olympiques, et particulièrement ces derniers mois, à Rio. Le gouvernement fédéral y a envoyé en juillet 8.500 militaires en renfort, sans effet notable à ce jour.
Une dizaine d'opérations coup de poing dans diverses favelas n'ont pas suffi à éradiquer la violence imposée par les gangs de narcotrafiquants, loin de là.
Les fusillades ont augmenté dans la "Ville merveilleuse" de même que les détournements de cargaisons de poids lourds et que les vols par "arrastao", expédition en bande qui consiste à ratisser une zone au pas de course et à voler toutes les personnes présentes.
Après le retour à la démocratie, l'Etat a eu recours aux forces armées pour de grands événements, sportifs notamment, mais pas sur une telle durée.
Le décret présidentiel prend effet immédiatement mais doit encore être approuvé par le Parlement dans les dix jours.
Avec AFP.