À Bangui, la cérémonie a été présidée par le Premier ministre centrafricain, Simplice Mathieu Sarandji, en présence des victimes, de leurs parents et des représentants étrangers.
Your browser doesn’t support HTML5
Ce moment de fortes émotions a été marqué par une oraison funèbre suivie de dépôts des gerbes de fleurs sur le monument des martyrs. C'est une première en Centrafrique. Le pays se souviens des hommes, des femmes et des enfants, victimes des années de conflits dans le pays. Le Premier ministre, Mathieu Simplice Sarandji, les larmes aux yeux, n’a pu retenir ses émotions.
"Grande émotion en cette première phase de la commémoration des victimes" a confié le Premier ministre.
Francine Nndemade est membre d'une association de victimes du 4e arrondissement de Bangui. Deux de ses enfants ainsi que son beau-fils ont été froidement abattus en décembre 2013 par des ex-séléka. Cette célébration, c'est aussi une occasion pour les victimes de faire entendre leurs voix, car disent-elles, elles ont été "oubliées après la crise".
"Ce moment nous a un peu réjouies", raconte-t-elle, "parce qu'ils se sont souvenus de ce que nous avons vécu".
Certaines victimes expliquent n’avoir pas été mises au courant de cette journée. Toutefois, leurs préoccupations principales demeurent « justice et réparation », comme l’explique Francine.
Aujourd’hui, que compte faire le gouvernement pour les victimes de ces conflits? "Ce que nous avons donné, c'est notre amour", a répondu le Premier ministre, "avant de passer au côté financier et matériel".
La commémoration de cette journée est l’une des recommandations du Forum National de Bangui tenu du 4 au 11 mai 2015.