Le meurtre de Pamela Mastropietro, 18 ans, dont le corps avait été découvert découpé en morceaux, et l'expédition de Luca Traini avaient secoué un pays alors en pleine campagne électorale et révélé de profondes tensions autour des migrants.
Le tireur, Luca Traini, avait reçu de nombreux messages de sympathie et aucun responsable politique ne s'était rendu auprès des victimes hospitalisées.
Le parquet avait requis la peine maximale, à savoir 22 ans de réclusion pour fusillade aggravée par la haine raciale, tout en précisant que le choix de M. Traini d'une procédure judiciaire accélérée réduisait automatiquement cette peine à 12 ans de réclusion.
Lire aussi : Ouverture du procès après la fusillade raciste en Italie"Je présente mes excuses pour ce que j'ai fait. En prison, j'ai compris que je m'étais trompé et qu'il n'y a pas de différence entre les noirs et les blancs", avait déclaré l'accusé à l'ouverture de la dernière audience de ce procès à huis clos, qui s'était ouvert en mai.
Le samedi 3 février au matin, M. Traini, un agent de sécurité de 28 ans militant d'extrême droite, avait sillonné le centre de Macerata pendant deux heures en tirant sur des Africains, pour venger le meurtre de Pamela, qu'il ne connaissait pas.
Lire aussi : Le meurtre d'une Italienne par un Nigérian a déclenché la fusillade raciste en ItalieLuca Traini a reconnu les tirs mais en a réfuté le caractère raciste: "Je voulais frapper les dealers, comme ceux qui ont vendu la drogue à Pamela. Ce n'est pas ma faute si à Macerata tous les dealers sont noirs", avait-il expliqué lors d'un interrogatoire.
Avec AFP