Le Bayern joue gros ce mardi à Schalke

Xabi Alonso de Bayern, à gauche, et son co-équipier Franck Ribéry, à droite, aux prises avec Gabi de Madrid au cours du match retour de demi-finale de football de la Ligue des Champions entre le Bayern Munich et l’Atletico Madrid à Munich, Allemagne

En s'imposant 4-0 samedi contre Mayence, le Bayern a provisoirement déminé la crise qui couvait, mais le champion d'Allemagne affronte un défi bien plus difficile à Schalke pour la 5e journée de Bundesliga.

A huit jours du sommet du groupe B de Ligue des champions au Parc des Princes contre Paris, Munich ne peut pas vraiment se permettre un nouvel échec. Car pour les orgueilleux dirigeants du club Karl-Heinz Rummenigge et Uli Hoeness, le "Rekordmeister" doit retrouver au plus vite la seule place digne de lui: la première.

Le Bayern et Schalke sont respectivement 3e et 4e du classement, à égalité avec 9 points. Ils ont devant eux le Borussia Dortmund (10 points), qui se déplace mercredi soir à Hambourg, et le promu Hanovre (10 points), qui joue à Fribourg également mercredi.

Schalke, sous la coupe de son nouvel entraîneur de 32 ans Domenico Tedesco, est invaincu à domicile depuis 9 matches et réalise un excellent début de saison, avec trois victoires pour une seule défaite, sur le terrain de Hanovre (0-1).

La large victoire contre Mayence a certes redonné de la confiance au Bayern, mais n'a pas totalement éliminé les raisons de la grogne, qui avait obligé Rummenigge a exiger brutalement lundi dernier le silence dans les rangs et un peu plus de concentration sur le jeu.

La star Lewandowski avait critiqué le recrutement du club, et Thomas Müller, l'enfant chéri de l'Allianz Arena, avait implicitement reproché à son entraîneur Carlo Ancelotti de ne pas savoir l'utiliser.

Le "cas" Müller reste d'ailleurs en suspens. L'idole nationale peine à trouver sa place dans le système Ancelotti, qui n'hésite pas à le laisser régulièrement sur le banc. Samedi, il a pourtant livré un grand match, avec un but et une passe décisive.

Et Arjen Robben, qui n'a jamais sa langue dans sa poche, en a profité pour livrer un plaidoyer pro-Müller, affirmant que la clé de cette efficacité retrouvée était le retour de l'international: "Avec Thomas on a plus de mouvements. Il est comme un deuxième attaquant, il prend les espaces en profondeur, crée des brèches, dégage des espaces pour les autres (...) Quand il est sur le terrain, je joue mieux". Le message est positif, mais très clair pour le coach!

Par ailleurs, Leipzig se déplace également mardi soir, à Augsbourg. Les deux équipes sont 6e et 7e avec sept points. Les "Taureaux Rouges", qui ont enflammé la Bundesliga l'an dernier, découvrent les semaines à deux matches, et vont devoir prouver leur capacité d'adaptation à ce nouveau rythme. Après le nul 1-1 en Ligue des champions contre Monaco mercredi dernier, ils ont concédé le nul ce week-end à domicile contre Berlin (2-2).

Avec AFP