Le Bénin lève la suspension des importations transitant vers le Niger

En réaction a coup d'Etat au Niger, le Bénin a appliqué des sanctions décidées par la Cedeao, dont la fermeture de sa frontière avec son voisin sahélien.

Le Bénin a levé la suspension des importations de marchandises transitant vers le Niger par le port de Cotonou, a annoncé mercredi le directeur général du port dans un communiqué, après cinq mois de sanctions ouest-africaines appliquées en réponse au coup d'Etat survenu dans le pays sahélien.

"Il est procédé à la levée de la mesure relative à la suspension au port de Cotonou, des importations des marchandises à destination du Niger", a écrit le directeur général du Port autonome de Cotonou, Bart Jozef Johan Van Eenoo. Cette mesure a été prise "au regard de l'amélioration substantielle des conditions opérationnelles de traitement des marchandises au port de Cotonou, notamment la réduction du taux de congestion", a justifié M. Van Eenoo.

Your browser doesn’t support HTML5

Le président béninois veut un rapprochement avec le Niger

En réaction à un coup d'Etat survenu le 26 juillet au Niger, le Bénin a appliqué des sanctions décidées par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), dont la fermeture de sa frontière avec son voisin sahélien. Le Niger avait également fermé sa frontière avec le Bénin. Les sanctions de la Cedeao à l'encontre du Niger ont de lourdes conséquences économiques pour le Bénin. Ce pays enregistre notamment une baisse de ses revenus portuaires.

La levée de la suspension des importations de marchandises transitant vers le Niger intervient près d'une semaine après que le président béninois, Patrice Talon, a déclaré vouloir "rétablir rapidement les relations" de son pays avec son voisin sahélien.

En outre, un oléoduc géant reliant le sud-est du Niger à la côte béninoise, mis en service début novembre pour permettre à partir de janvier la commercialisation du brut nigérien sur le marché international, est aussi un sujet de préoccupation pour les deux pays. Le Niger en attend une augmentation de ses recettes pétrolières et le Bénin la perception de droits de transit, compensant les recettes douanières perdues du fait des sanctions.