Le Cambodge interdit le recours aux mères porteuses

Trois femmes de 23 ans à 39 ans, dans une maison hébergeant provisoirement des mères porteuses à Anand, en Inde, le 27 août 2013.

Le Cambodge interdit cette pratique commerciale qui s'est développée rapidement après son interdiction partielle en Thaïlande et ses restrictions en Inde.

"La gestation pour autrui est absolument interdite", a écrit le ministère de la Santé dans une note envoyée la semaine dernière aux cliniques offrant ce type de services.

Le gouvernement cambodgien, inquiet des dérives, "travaille à une loi qui permettra de protéger les femmes et les enfants pour éviter qu'ils ne deviennent l'objet de trafic", a précisé Phon Puthborey, porte-parole du ministère des affaires féminines.

La fermeture de plusieurs cliniques en Thaïlande et en Inde, qui n’accepte plus de clients étrangers, a dopé la demande au Cambodge.

"C'était une industrie qui a grandi très rapidement dans un pays qui n'était pas préparé à y faire face, notamment en termes de services médicaux", selon l'Australien Sam Everingham, fondateur de Families Through Surrogacy, une association consacrée à la gestation pour autrui.

Selon lui, une cinquantaine de cliniques offrent ce type de services dans le pays.

Le Cambodge, apparu récemment sur la carte mondiale pour cette pratique, offre des prix très bas par rapport aux Etats-Unis notamment et en l'absence de régulation, les cliniques acceptent les couples homosexuels comme les célibataires.

Depuis près de deux ans, la Thaïlande punit de 10 ans de prison toute personne qui tirerait des bénéfices de la gestation pour autrui mais continue à autoriser le recours aux mères porteuses au sein des familles ou pour des amis.

En Inde, devenu le leader international de cette pratique, le secteur génère entre 500 millions et 2,2 milliards de dollars par an.

Le pays a toutefois restreint l'accès à la GPA, en excluant en 2012 les couples homosexuels et les célibataires, et en 2015, le gouvernement a demandé aux cliniques de ne plus prendre de clients étrangers.

Avec AFP