RDC

Le candidat Fayulu met en avant sa volonté d'apporter des "solutions"

Martin Fayulu, un des candidats de l'opposition à la présidentielle en RDC, lors d'un rassemblement à Béni, le 5 décembre 2018.

Le jet privé de Martin Fayulu a atterri à l’aéroport de Béni dans l’est du pays, mercredi en fin d’après-midi. Le candidat de la coalition Lamuka a choisi la ville pour commencer sa campagne. Entretien.

Martin Fayulu en est convaincu: il est porteur de solutions qui redresseront la République démocratique du Congo (RDC). Et il tire, dit-il, sa légitimité de son parcours notamment.

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Martin Fayulu au micro d' Anasthasie Tudieshe

"Je suis d’abord un homme [à l'esprit] d’entreprise, c’est-à-dire, un haut-cadre du privé qui a fait ses preuves", a-t-il confié à VOA Afrique. "J’étais chez Mobil, qui est devenu Exxon Mobil. Je suis rentré au pays et j'ai investi dans le business pour me permettre de vivre décemment et de faire de la politique sans être corrompu, parce que l’intégrité pour moi est une valeur cardinale sur laquelle on ne peut pas transiger".

Et s'il était élu, quelle serait la première action des cent premiers jours de Martin Fayulu ?

"On doit décréter une urgence agricole", répond-il sans hésitation. "En 100 jours, les choses seront mises en place pour commencer les cultures de maïs, par exemple".

Il poursuit : "Lutter contre la faim, c’est la clé, arrêter la corruption, c’est la clé. Et l’éducation. Ces quatre priorités pour nous, pour lancer le vaste programme que nous avons sur les infrastructures".

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Autre caractéristique de Martin Fayulu, qui selon certains analystes pourraient lui coûter lui des voix (d'autant que différents sondages le placent derrière l'autre candidat de l’opposition Félix Tshisekedi et le candidat de la majorité Emmanuel Ramazani Shadary) : son appel au vote sans utiliser la machine à voter. Que fera-t-il le 23 décembre?

"Je vais voter avec le bulletin papier, mais le citoyen congolais me le dit clairement: il ne faut pas toucher à cette machine parce que c’est la tricherie", répond-il.

Quant au choix de Béni pour lancer sa campagne, il l'explique par la situation actuelle. "C’est un symbole important, Béni. Mes frères et sœurs de Béni ont souffert et continuent de souffrir".

Après Béni, les supporters de Martin Fayulu l’attendent maintenant à Butembo.