L'organisation WOF ("Women of color"), une des organisations membres du mouvement Time's Up, cite la condamnation jeudi dernier de l'ex-légende de la télé américaine Bill Cosby pour agression sexuelle comme "le début" d'actions destinées à aider les femmes noires ayant été abusées.
Elle demande à ce que "des enquêtes appropriées" soient menées suite aux informations accusant le chanteur de "I Believe I Can Fly" d'abus sexuels sur des femmes, parfois mineures, au fil des années.
Se ralliant au hashtag #MuteRKelly ("Faites taire R. Kelly") sur Twitter, WOF appelle notamment sa maison de disques RCA, les plateformes de streaming Spotify et Apple Music et les organisateurs du prochain concert du chanteur le 11 mai à Greensboro, dans l'Etat de Caroline du Nord, à "insister sur la sécurité et la dignité des femmes quelles qu'elles soient".
"Nous appelons ceux qui tirent profit de sa musique à couper les ponts" avec lui, a tweeté une des fondatrices de Time's Up, la réalisatrice Ava DuVernay.
R. Kelly, 51 ans, Robert Sylvester Kelly de son vrai nom, a déjà été retiré de la liste des artistes qui devaient se produire samedi à un concert à l'Université d'Illinois de Chicago, sa ville natale.
"Je n'avais jamais vu un concert annulé sur de simples rumeurs, mais j'imagine qu'il y a un début à tout", a-t-il réagi sur Instagram, en s'excusant auprès de ses fans.
Kelly avait été inculpé pour pornographie sur mineurs en 2002, mais finalement acquitté en 2008. Selon une enquête publiée en juillet 2017 par le site d'informations Buzzfeed, le chanteur a aussi été accusé d'avoir des quasi-esclaves sexuelles à ses domiciles de Chicago et Atlanta, même si les allégations publiées, démenties par le chanteur, n'ont débouché sur aucune inculpation.
Une plainte a par ailleurs été récemment déposée contre lui auprès de la police de Dallas par une femme qui affirme qu'il l'a sexuellement agressée alors qu'ils avaient eu une liaison quelques mois durant, selon le magazine Rolling Stone.
Avec AFP