Comparant les inégalités entre les genres aux "taches" du passé de l'esclavage et du colonialisme, il a déclaré que cette discrimination envers les femmes demeurait un problème majeur dans le monde.
"Qu'il s'agisse de ridiculiser les femmes en les qualifiant d'hystériques ou d'hormonales, ou de les juger sur la base de leur apparence, des mythes et des tabous qui entourent leurs fonctions corporelles, ou encore le mansplaining (le fait qu'un homme explique à une femme ce qu'elle sait déja, ndlr) ou de blâmer les victimes, la misogynie est partout", a déclaré Antonio Guterres lors d'une visite à l'université de New School à New York.
"Il est temps d'arrêter d'essayer des changer les femmes, et commencer à changer ce système qui les empêche de réaliser leur potentiel" a-t-il ajouté. "Le 21ème siècle doit être le siècle de l'égalité entre les femmes et les hommes", a poursuivi M. Guterres.
Lire aussi : Les femmes brisent le plafond de verre au FBIMettre fin aux écarts de salaires et abroger les lois discriminantes envers les femmes et les filles, voici deux sujets identifiés par l'ONU comme des objectifs de développement durable, a noté le secrétaire général de l'ONU, ajoutant qu'il fallait "d'urgence transformer et redistribuer le pouvoir, si nous voulons préserver notre futur et notre planète".
"C'est pour cela que tous les hommes devraient défendre le droit des femmes et l'égalité des genres. Et c'est pour ça que je suis un féministe fier", a-t-il encore déclaré.
Depuis le 1er janvier, l'ONU a atteint la parité femmes-hommes dans les postes à responsabilités et promis d'étendre cette parité à tous les niveaux d'ici 2028.