"On voit prospérer le phénomène pervers du populisme et l'extrémisme, qui se nourrissent l'un l'autre sur fond de déferlante raciste, xénophobe, antisémite et islamophobe, entre autres formes d'intolérance", a déclaré M. Guterres, à l'ouverture de la 34e session du Conseil.
De son côté, le Haut-Commissaire a lancé un message clair "aux acteurs politiques qui (...) menacent le système multilatéral ou ont l'intention de se retirer de certaines parties" de ce système.
"Nous ne resterons pas assis. Nos droits, les droits des autres, l'avenir de la planète, ne peuvent pas, ne doivent pas être mis de côté par des profiteurs politiques", a affirmé M. Zeid.
Pour sa part, M. Guterres a estimé que "les minorités, les communautés autochtones et d'autres groupes sont en butte aux discriminations et aux exactions partout dans le monde. Et il en va de même pour les membres de la communauté LGBT (Lesbiennes, Gays, Bi et Trans)".
"Les droits des réfugiés et des migrants sont gravement mis en cause. La traite des êtres humains gagne de l'importance. Et face à la multitude de personnes qui fuient la guerre, la communauté internationale ne doit pas se soustraire à ses responsabilités", a poursuivi le secrétaire général de l'ONU.
Il a par ailleurs appelé à "résister avec la plus grande fermeté à ceux qui souhaitent rétablir la torture", relevant que "la torture est un acte de lâcheté qui ne permet pas d'obtenir des informations utilisables et jette l'opprobre sur tout pays qui la pratique".
Les débats de la principale réunion annuelle du Conseil -qui compte 47 Etats membres élus chaque année par l'assemblée générale de l'ONU- auront lieu de ce lundi jusqu'au 24 mars et devraient donner lieu à l'adoption --en majorité par consensus-- d'une multitude de résolutions lors des deux derniers jours de la session.
La situation des droits de l'Homme en Syrie, en Corée du Nord ou encore en Birmanie seront une fois de plus âprement discutées par les diplomates, qui débattront également d'une multitude de sujets thématiques allant de la torture aux migrants en passant par la liberté de croyance.
Avec AFP