Le chef de l'opposition zambienne promet de ne pas se venger de son incarcération

Le chef de l'opposition zambienne Hakainde Hichilema à Lusaka, Zambie, le 16 août 2017.

"Si nous ne les pardonnions pas, nous ne serions pas légitimes à dire que nous ne sommes pas comme eux", a déclaré Hakainde Hichilema.

Le chef de l'opposition zambienne Hakainde Hichilema a promis mardi qu'il ne chercherait pas à se venger de ses quatre mois d'incarcération pour trahison et a assuré avoir pardonné à ceux qui l'ont ordonnée.

"Malgré les injustices que nous avons subies, nous n'éprouvons pas de haine et nous pardonnons à ceux, et ils sont nombreux, impliqués dans notre arrestation et notre détention", a dit le chef du Parti uni pour le développement national (UPND).

"Si nous ne les pardonnions pas, nous ne serions pas légitimes à dire que nous ne sommes pas comme eux", a-t-il ajouté.

M. Hichilema s'exprimait devant plusieurs milliers de ses partisans réunis dans la cathédrale anglicane de la Sainte-Croix, dans Lusaka, pour célébrer son retour à la liberté.

Jeudi dernier, la police zambienne, lourdement armée, avait bloqué les accès à l'édifice pour empêcher cette manifestation. Mais le porte-parole du président Edgar Lungu avait jugé "regrettable" l'opération des forces de l'ordre.

M. Hichilema a été arrêté pour avoir gêné en avril le passage du convoi du président Lungu, dont il conteste la réélection en 2016.

Le parquet a finalement renoncé à le poursuivre pour trahison, un crime passible de la peine de mort en Zambie, après des entretiens entre la secrétaire générale du Commonwealth Patricia Scotland et MM. Lungu et Hichilema.

Le climat politique de ce pays d'Afrique australe d'ordinaire calme s'est détérioré depuis l'élection présidentielle d'août 2016. Edgar Lungu avait remporté le scrutin d'à peine 100.000 voix devant Hakainde Hichilema.

Avec AFP