Emmanuel Karenzi Karake fait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par l’Espagne qui l’accuse d’être à l’origine de l’assassinat de trois travailleurs humanitaires au Rwanda en janvier 1997.
Ex-membre du Front Patriotique Rwandais, il est également accusé de crimes de guerre et d’appartenance à une organisation terroriste. Il est placé en garde à vue jusqu’au 25 juin.
Lors de la prise du pouvoir du FPR, le Général Karenzi Karake a occupé d’importants postes militaires sous le régime de Paul Kagamé.
En 2007, il est devenu commandant adjoint de la Mission des Nations Unies pour le Darfour. Il a été relevé de son poste l’année suivante, après des révélations à son encontre par l’Espagne sur de graves violations des droits humains.
Cette arrestation est "inacceptable" et relève de la "folie de pro-génocidaires", a réagi aujourd'hui la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo.
"La solidarité occidentale pour avilir les Africains est inacceptable. C'est un scandale d'arrêter un responsable rwandais sur la base de la folie de pro-génocidaires", a écrit Mme Mushikiwabo sur son compte Twitter.