"Je jure par Dieu, par le pays et par tous les Péruviens que j'exercerai fidèlement" la fonction de président, a déclaré M. Merino, un ingénieur agronome de centre-droit, qui devient le troisième président du pays depuis 2016.
Destitué lundi pour "incapacité morale", sur fond d'accusation de pots-de-vins présumés qu'il aurait reçus en tant que gouverneur en 2014, M. Vizcarra est remplacé par le président du Parlement, le poste de vice-président étant vacant depuis la démission non-remplacée de Mercedes Araoz il y a un an lors d'une crise politique distincte.
Lors de son discours devant le Parlement, M. Merino a assuré que son premier engagement est de respecter le processus électoral en cours. "Personne ne peut changer la date des élections prévues pour le 11 avril 2021", a-t-il assuré, appelant à l'unité nationale et promettant de quitter ses fonctions le 28 juillet, le jour où le mandat de M. Vizcarra devait prendre fin.
Lire aussi : Le Parlement du Pérou destitue le président Martin VizcarraAlors que M. Merino prêtait serment, des affrontements éclataient à Lima entre la police et environ 400 manifestants dans les rues adjacentes du Parlement. Des rassemblements se tenaient également à Arequipa et Cusco, selon les médias locaux.
Vu par la population comme le héraut de la lutte contre la corruption, M. Vizcarra, qui s'est retrouvé à la tête du pays après la démission en 2018 de Pedro Pablo Kuczynski dont il était le vice-président, n'était membre d'aucun parti et ne disposait d'aucun soutien parlementaire. Il a annoncé lundi qu'il ne ferait pas d'obstruction judiciaire à cette décision et qu'il se retirait "la tête haute".