Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), inquiet des conditions de vie de plus de 5.000 personnes déplacées dans la région reculée d’Am-Timan, dans le sud-est du Tchad. Ces populations, qui ont gagné la région en raison du conflit en République centrafricaine (RCA), doivent intégrer des communautés particulièrement démunies, signale Daphné Lucas du CICR à N’Djaména.
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Depuis le début de la crise en RCA, plus de 113 000 personnes ont cherché refuge à N’Djamena, ainsi que dans les camps et villages du sud du pays, selon l’Organisation mondiale des migrations (OIM). La situation de milliers d’entre elles reste très précaire, l’aide humanitaire se concentrant actuellement surtout sur les camps du sud-ouest du Tchad, notamment dans le Moyen-Chari, le Logone oriental et le Logone occidental.
Pour aider les déplacés de la région d’Am-Timan, le CICR, avec l'appui de la Croix-Rouge du Tchad, a procédé à une première distribution d’ustensiles de cuisine, de seaux, de jerrycans, de couvertures, de bâches, de moustiquaires et de pagnes, explique Mme Lucas. La majorité de ces personnes sont des femmes et des enfants, dont beaucoup ont été traumatisés par la violence en RCA, et par leur exil. Même s’ils ont été bien accueillis par les populations de la région d’Am-Timan, celles-ci disposent de peu de moyens de subsistance, ajoute la responsable du CICR.
L'organisation espère procéder à une seconde distribution d'aide au mois de décembre, toujours avec l'appui de la Croix-Rouge tchadienne.