Le coach gabonais accusé de pédophilie a été formellement inculpé

La devanture du stade de Franceville, Gabon, 14 janvier 2017. (VOA/Amedine Sy)

L'ancien entraîneur gabonais de football de l'équipe nationale des moins de 17 ans, accusé d'agressions sexuelles présumées de centaines d'enfants, a été arrêté par la police, a déclaré lundi à l'AFP une source judiciaire proche du dossier.

Patrick Assoumou Eyi "a été arrêté lundi à Ntoum", à environ 40 km de la capitale Libreville et "il est actuellement entre les mains de la police après le dépôt d'une plainte pour acte de pédophilie", a expliqué la source judiciaire.

Vendredi, le ministre des Sports Franck Nguema avait déclaré que Patrick Assoumou Eyi "aurait abusé de centaines de jeunes garçons dans le cadre de ses fonctions".

L'affaire a été révélée jeudi par le quotidien britannique The Guardian.

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Très connu dans le milieu du football gabonais sous le sobriquet de "Capello", Patrick Assoumou Eyi, dont le nom a été rendu public par The Guardian, était l'entraîneur de la sélection nationale des moins de 17 ans jusqu'en 2017 et était, depuis, directeur technique de la ligue de football de l'Estuaire, la province de la capitale Libreville.

M. Assoumou Eyi "a été placé en garde à vue pour une période de 48 heures, renouvelable une fois pour la même durée", a précisé la source judiciaire, évoquant des "faits criminels".

Vendredi, le président gabonais Ali Bongo Ondimba avait évoqué une affaire "très grave et inacceptable" et avait donné pour instruction "de saisir le ministre de la Justice pour l'ouverture d'une enquête judiciaire dans la communauté du football national pour des abus sexuels ayant été commis contre des enfants, garçons et filles", mais aussi "d'élargir l'enquête à toutes les fédérations sportives nationales" pour "éradiquer les potentiels prédateurs sexuels".

La Fédération gabonaise de football (Fégafoot) a suspendu vendredi M. Eyi de ses fonctions à titre provisoire et saisi la Commission d'éthique de la Ligue nationale de football pour mener une enquête, a assuré à l'AFP Pablo Moussodji Ngoma, l'officier médias de la Fégafoot.