Le concept de la poupée noire a été lancé au Sénégal par Etouma Seba.
Cette Africaine veut éviter que les enfants grandissent dans la confusion de leur propre identité.
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Reportage de Seydina Aba Gueye, correspondant à Dakar pour VOA Afrique
Pour elle, jouer avec une poupée blanche crée des complexes qui, plus tard, auront des conséquences désastreuses chez les enfants africains.
"On ne peut pas éduquer un enfant en lui présentant une image qui est totalement contraire à ce que l’enfant voit dans le miroir", explique Etouma Seba. "On s’est rendu compte que le marché de la poupée noire était un marché existant en Afrique mais un peu rare".
Khadim Rassoul Gningue à Dakar, au Sénégal, le 29 juin 2018. (VOA/Seydina Aba Gueye)
Pour valoriser les capacités des enfants africains, la structure Ma famille créative veut aussi promouvoir le jouet éducatif avec des objets traditionnels.
Khadim Rassoul Gningue, inspecteur de l’enseignement élémentaire et ancien directeur du centre de formation pédagogique de Dakar, affirme que le jeu permet à l’enfant d’assimiler certaines connaissances scientifiques.
"Le jeu a une valeur éducative considérable", rappelle-t-il. "En jouant, l’enfant s’amuse mais il pense et il réfléchit. L’analyse et la synthèse sont les deux corollaires qui nous permettent de mesurer l’intelligence d’un enfant et, en jouant, l’enfant s’amuse et travaille en même temps".
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Le jouet éducatif et la poupée noire ont aussi pour but d’aider les parents dans l’éducation de leurs enfants.
Sandrine à Dakar, au Sénégal, le 29 juin 2018. (VOA/Seydina Aba Gueye)
"L’impact est flagrant parce que quand j’ai donné pour la première fois une poupée noire à ma fille, c’était l’occasion de l’aider à aimer ses cheveux crépus parce que ça permet à un enfant de s’aimer lui-même. C’est important pour sa propre perception de sa culture et de son identité", souligne Sandrine, mère de famille.
La structure Ma Famille créative a pour principal objectif de faire la promotion de l’éducation bienveillante et créative en famille, mais également en formant les enseignants et parents à des méthodes appropriées. Les promoteurs comptent multiplier cette aventure dans toute l’Afrique.
Ils veulent que l’idée séduise au Sénégal pour que les enfants ne grandissent pas dans la confusion totale de leur propre identité.