Le Congrès adopte le gigantesque plan d'infrastructures de Joe Biden

La présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi (au centre), avec le chef de la majorité démocrate, Steny Hoyer (à g.) et le troisième démocrate le plus haut gradé, James Clyburn, s'adressent aux journalistes, au Capitole à Washington, le 5 novembre 2021.

Avec un coût de 1 200 milliards de dollars, il s'agit du plus gros investissement dans les transports de toute l'histoire des États-Unis.

Après maintes négociations, les élus démocrates ont mis de côté les divisions entre les ailes progressiste et centriste du parti au pouvoir pour adopter un projet de loi de 1 200 milliards de dollars visant à améliorer les autoroutes, la connexion haut débit, les conduites d'eau et d'autres infrastructures.

Le décompte des voix a montré que 228 élus ont voté pour, 206 ont voté contre, tard dans la nuit de vendredi. Le projet de loi a été adopté avec le soutien de 13 républicains, tandis que 6 démocrates ont voté contre. La Chambre des représentants compte 435 membres ayant droit de vote.

Le Sénat avait déjà approuvé ce projet de loi en août, il revient donc au président Joe Biden, un démocrate, d’y apposer sa signature pour promulgation.

Selon les analystes, c’est le plus gros investissement dans les transports de toute l'histoire des États-Unis.

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C’est aussi un prix de consolation pour le parti démocrate, qui a récemment enregistré des pertes électorales dans certains États comme la Virginie, où M. Biden avait pourtant battu l’ancien président Donald Trump par une marge confortable il y a seulement un an.

Avec la promesse de création d'emplois qui accompagne l'ensemble de cette proposition d'investissement, les membres du Congrès peuvent désormais faire campagne pour les élections de mi-mandat de l'année prochaine sur un ton positif.

Mais le vote de vendredi n'était qu'un aspect d'un programme ambitieux à deux volets.

M. Biden, qui a pris ses fonctions en janvier, propose également une vaste expansion du filet de sécurité sociale pour, selon son administration, aider les familles à faibles revenus et à revenus moyens.

Avec un coût additionnel de 1 750 milliards de dollars, ce deuxième paquet de dépenses proposé constituerait la plus grande expansion des aides sociales depuis les années 1960. Une partie de l’argent devrait aussi servir à des programmes de lutte contre le changement climatique.

Jusqu'à présent, les élus du parti au pouvoir ont du mal à s'unir derrière ce nouveau plan de dépenses.

Les dirigeants démocrates espéraient faire adopter les deux projets de loi par la Chambre vendredi, mais ils ont reporté le vote après que les centristes ont exigé une comptabilité non partisane de ses coûts réels, un processus qui pourrait prendre des semaines.

Après des heures de réunions à huis clos, un groupe de centristes a promis de voter pour le projet de loi d'ici le 20 novembre, à condition que le Congressional Budget Office, organisme non partisan, certifie que ses coûts correspondent aux estimations de la Maison Blanche.

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