Cette loi doit maintenant être promulguée par le président américain.
Les sénateurs ont approuvé par 86 voix contre 8 ce document de plus de 3.000 pages qui introduit également, et pour la première fois, un congé parental pour tous les fonctionnaires américains.
Cette loi de financement crée donc, comme le souhaitait le président américain, une "force de l'Espace" qui devient la sixième branche des forces armées américaines, après l'armée de Terre, l'US Air Force, l'US Navy, le corps des Marines et les garde-côtes.
Lire aussi : Les Etats-Unis annoncent leur "Force de l'espace"Elle sera dirigée par un Chef des opérations spatiales, qui sera placé sous l'autorité du secrétaire à l'US Air Force. Aucun financement supplémentaire ne lui est accordé pour le moment, le "Commandement de l'Espace" voulu par Donald Trump étant encore au stade de projet.
Les dépenses militaires s'élèvent à 738 milliards de dollars pour l'année fiscale 2020, entamée début octobre, une hausse de 3% comparée à l'an dernier.
Ce chiffre couvre le budget de base du Pentagone (635 milliards) et les dépenses consacrées par le ministère de l'Energie à l'entretien et l'alimentation en combustible de l'arsenal nucléaire américain (23,1 milliards).
S'y ajoutent 71,5 milliards de dollars pour les opérations extérieures en cours (Afghanistan, Syrie, Irak, Somalie, etc.).
En outre, ce texte n'interdit pas au locataire de la Maison Blanche d'utiliser des fonds destinés au ministère de la Défense pour financer le mur à la frontière avec le Mexique, promesse phare de sa campagne électorale de 2016.
Le budget prévoit aussi une hausse de 3,1% des salaires des membres des forces armées, leur plus forte progression depuis une décennie.
Les élus ont glissé dans la loi de financement militaire plusieurs articles destinés à contrôler l'usage des fonds du Pentagone. Ils lui interdisent notamment de réduire les effectifs des forces américaines déployées en Corée du Sud, de livrer des avions furtifs F-35 à la Turquie, et d'acheter des wagons ou des bus à la Chine.
Ce cadre législatif prévoit aussi des sanctions contre le gouvernement du président syrien Bachar al-Assad pour "mettre un terme à ses attaques meurtrières contre le peuple syrien et soutenir une transition vers un gouvernement syrien respectueux des lois, des droits humains et d'une coexistence pacifique avec ses voisins".
Le texte donne notamment six mois au Trésor américain pour déterminer si la banque centrale syrienne se livre à des opérations de blanchiment d'argent et le cas échéant, lui imposer des sanctions.