Le Conseil de sécurité de l'ONU va discuter en urgence d'un tir de missile iranien

Danny Danon, représentant permanent d'Israel, devant le Conseil de sécurité de l'Onu, New York, le 26 janvier 2016.

Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira en urgence mardi pour discuter d'un tir de missile de moyenne portée effectué par l'Iran, ont déclaré des diplomates.

Ce sont les Etats-Unis qui ont demandé ces consultations d'urgence après que l'ambassadeur d'Israël à l'ONU a appelé le Conseil de sécurité à agir.

"A la lumière du tir de missile de moyenne portée effectué le 29 janvier par l'Iran, les Etats-unis ont demandé une réunion urgente du Conseil de sécurité", indique la délégation américaine dans un communiqué.

Les discussions sur l'Iran se tiendront après une réunion sur la Syrie prévue à 10h00 heure locale (15h00 GMT), selon des diplomates.

L'ambassadeur israélien Danny Danon a estimé que le tir de missile avait violé la résolution de l'ONU qui interdit à l'Iran d'effectuer des essais de missiles pouvant être équipés de têtes nucléaires.

"La communauté internationale ne doit pas se cacher la tête dans le sable devant cette agression iranienne", a dit M. Danon.

"Les membres du Conseil de sécurité doivent agir immédiatement en réponse à ce geste de l'Iran qui met en danger non seulement Israël mais le Moyen-Orient dans son ensemble", a-t-il ajouté.

C'est la première demande de consultations formulée par les Etats-Unis depuis la nomination par le président Donald Trump de la nouvelle ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley.

M. Trump a promis de resserrer les liens avec Israël et a vertement critiqué l'accord sur le nucléaire iranien qui a permis une levée des sanctions internationales contre Téhéran.

Le président américain doit rencontrer le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu le 15 février.

L'Iran a affirmé que ses missiles ne seraient jamais armés de têtes nucléaires et a assuré qu'il n'avait pas l'intention de développer de programme d'armes nucléaires. Mais des responsables militaires iraniens ont déclaré souhaiter un développement du programme de missiles du pays.

La Grande-Bretagne, la France et les Etats-Unis avaient poussé en faveur d'actions du Conseil lors de tests de missiles iraniens l'an passé. Mais la Russie et la Chine s'étaient opposées à des sanctions possibles, estimant qu'elles mettraient en danger l'accord sur le nucléaire âprement négocié.

L'accord conclu avec la Grande-Bretagne, la Chine, la France, l'Allemagne, la Russie et les Etats-Unis impose des restrictions au développement du programme nucléaire iranien en échange d'une levée des sanctions.

Avec AFP