C'est un jeune congressman au nom chargé d'histoire, Joseph Kennedy III, 37 ans, petit-neveu de l'ancien président John F. Kennedy, qui a entrepris de donner la réplique au discours présidentiel au nom des démocrates.
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Rejetant l'idée selon laquelle les tensions de l'année écoulée résultaient du jeu politique traditionnel, il a dénoncé avec force une administration "qui ne s'attaque pas seulement aux lois qui nous protègent mais aussi à l'idée même que nous sommes tous dignes de protection".
"Nous sommes bombardés de faux choix successifs : mineurs ou mères-célibataires, communautés rurales ou urbaines, zones côtières ou centre du pays, comme si le mécanicien de Pittsburg, l’enseignante de Tulsa ou l’infirmier de Birmingham étaient d’amers rivaux, victimes d’un système puissamment truqué par ceux qui sont à son sommet", a dit le petit-neveu de l'ancien président John F. Kennedy.
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Joe Kennedy, la nouvelle voix des démocrates, a, semble-t-il, ignoré la perche tendue par Donald Trump qui quelques minutes plus tôt appelait démocrates et républicains à "travailler main dans la main".
Ce grand homme roux aux yeux bleus à la silhouette et la mâchoire carrée de ses illustres prédécesseurs. Il a été élu à la Chambre des représentants en 2012 et réélu deux fois depuis, dans sa circonscription du Massachusetts, près de Boston, bastion familial. Son père, Joseph Kennedy II, a lui aussi été élu dans cette région.
Le choix de Joe Kennedy illustre la volonté du parti démocrate de rajeunir son image. A la Chambre, les numéro un et deux du parti d'opposition sont septuagénaires; au Sénat, ils ont 67 et 73 ans.
Le parlementaire est en outre un progressiste assumé, champion des droits civiques et du combat pour une couverture maladie universelle, un sujet sur lequel son autre grand-oncle, le sénateur Ted Kennedy, s'est battu toute sa vie.