A Abidjan, il rencontrera le président ivoirien Alassane Ouattara avant d'assister à une présentation du projet d'Académie internationale contre le terrorisme qui doit voir le jour en 2019.
Cette Académie, initiée par les présidents Emmanuel Macron et Alassane Ouattara en marge d'un sommet UE/Afrique, comprendra une école à vocation régionale, un centre d'entraînement pour les unités d'intervention et un centre de prospective et d'analyse de la menace terroriste.
Jean-Yves Le Drian lancera ensuite à Yamoussoukro, la capitale ivoirienne, un "hub de l'éducation" visant à renforcer la coopération entre universités et grandes écoles françaises (Polytechnique, Sup Agro..) et établissements ivoiriens.
Lire aussi : Le président malien réclame des actions et des financements pour la sécurité au Sahel"L'idée, c'est d'amener l'enseignement supérieur français en Afrique et de faire que les jeunes Africains puissent avoir des diplômes français en Afrique", relève-t-on de source diplomatique française.
"En raison de la démographie étudiante africaine, on ne pourra pas accueillir en France tous les étudiants africains qui le souhaitent", ajoute-t-on dans la droite ligne du discours du président français à Ouagadougou en novembre 2017.
Dans ce discours, Emmanuel Macron avait décliné sa stratégie pour relancer les relations entre la France et l'Afrique, en mettant l'accent notamment sur l'éducation.
Vendredi à Ouagadougou, Jean-Yves Le Drian portera une "offre de soutien" sécuritaire et de développement au président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, a-t-on poursuivi de même source, sans plus de précisions.
Longtemps préservé, le Burkina, frontalier du Mali et du Niger, est désormais régulièrement le théâtre d'attaques jihadistes, qui ont commencé dans le nord et se sont étendues dans l'est du pays.
Lire aussi : Jeunesse, santé, Afrique : priorités renforcées de l'aide françaiseLa France collabore déjà avec le Burkina sur le plan sécuritaire. Les deux pays mènent des opérations transfrontalières dans le nord-est du pays, dans le cadre de la force conjointe du G5 Sahel. Paris dispose aussi de forces spéciales à Ouagadougou, qui sont intervenues en mars lors d'attaques simultanées visant l'état-major burkinabè et l'ambassade de France.
La force française Barkhane a aussi prêté main-forte à plusieurs reprises à ce pays du Sahel ces derniers mois et reste "disponible" pour l'aider à enrayer la menace jihadiste, a-t-on ajouté de même source.
Le ministre lancera aussi la Maison de la Jeunesse et de l'Innovation, dont Emmanuel Macron avait annoncé la création en 2017, qui offrira de l'internet à haut débit et des services, notamment de l'Etat français, axés sur l'éducation et la recherche (Campus France, France Volontaires, IRD...).
Avec AFP