La tirage moscovite a réservé différentes surprises aux cinq équipes africaines qualifiées pour la Coupe du monde 2018.
Derniers tirés au sort, les Sénégalais sont versés dans un groupe H largement à sa portée. La Pologne, La Colombie et le Japon seront des adversaires solides l'été prochain en Russie.
La Pologne, 7e au classement FIFA, est tête de série avec son buteur Robert Lewandowski. Modeste, le buteur du Bayern Munich estime que "ce n'est pas un groupe facile, et donc nous ne serons pas favoris. C'est beau d'avoir des adversaires aussi intéressants venus de tous les continents. Je me réjouis particulièrement du duel contre la Colombie et contre mon collègue du Bayern James." La Colombie du goleador Radamel Falcao est 13e au classement FIFA. Le Sénégal, première nation africaine selon la FIFA (23e) comptera sur sa star de Liverpool Sadio Mané et le Japon (55e) sur son sélectionneur Vahid Halilhodzic.
Pour Cheikhou Kouyaté, défenseur des Lions, "le tirage est difficile mais c'est jouable. Le Sénégal fera face à des nations ayant l'habitude de jouer la Coupe du monde. Cette génération a envie de se battre pour faire mieux que celle de 2002. Nous pensons aller jusqu'en finale, c'est l'ambition de ce groupe".
Son coéquipier Cheikh Ndoye, milieu de terrain, fait écho à cette analyse : "L'objectif, c'est de prendre les matchs les uns après les autres. A notre niveau, on pense forcément à aller jouer le second tour et aller le plus loin possible".
Le Sénégal n'a fait qu'une apparition en coupe du monde. En 2002, après un match renversant contre le champion du monde en titre français, les Lions de la Teranga s’étaient hissés jusqu’aux quarts de finale. Le Sénégal était tombé avec les honneurs face à la Turquie.
Moins euphorique, le président de la fédération sénégalaise de football appelle à la prudence sur VOA Afrique : "C'est un sentiment mitige. On a la satisfaction de se dire qu'on a évité certains cadors. C'est là que réside le piège. Si on est pris par le péché de l'excès de confiance, on est mort dans ce groupe."
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Depuis Moscou, Augustin Senghor estime que "ces équipes sont mieux classées que nous pour la plupart, il faut respecter nos adversaires et nous devrons nous battre pour survivre."
Aliou Cissé, capitaine lors de l'épopée de 2002, devra trouver la solution pour permettre a cette jeune génération de franchir un cap. L'échec aux tirs au but lors de la CAN 2017 face au Cameroun, a montré les limites du beau jeu à la sénégalaise.
Sur VOA Afrique, le président de la Confédération africaine de football Ahmad prédit que deux à trois équipes africaines se qualifieront en 8e de finale l'été prochain.