Le festival de reggae à Ouagadougou rend hommage aux FDS

Tiken Jah Fakoly sur scène à Ouagadougou au Burkina, le 4 mai 2019. (VOA/Lamine Traoré)

La soirée était entièrement dédiée au Forces de défense et de sécurité. Elles qui sont la cible de plusieurs attaques terroristes au Burkina depuis 2015.

Au moins une dizaine de musiciens étaient sur scène pour prôner des valeurs de paix, d’entraide et de solidarité. Parmi eux, Tiken Jah Fakoly : "C’est très important de rendre hommage aux forces de sécurité du Burkina Faso".

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Festival de reggae à Ouagadougou

"Tout le monde connaît l’actualité, tout le monde n'accepte pas d’aller défendre sa patrie. Plusieurs sont morts, mais je pense qu’ils sont en train d’imiter nos ancêtres qui ont combattu et qui ont aboli l’esclavage, nos parents qui se sont battus contre la colonisation. Ils sont en train de protéger le territoire", souligne le musicien.

Des membres du gouvernement ont fait le déplacement.

"Toute la thématique qui se rattache à la musique reggae est une thématique qui prône la paix et la stabilité", souligne Abdoul Karim Sango, ministre de la Culture. "On ne pouvait pas trouver un meilleur hommage".

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Plusieurs centaines de Burkinabè étaient présents pour rendre cet hommage aux FDS.

"Ils sont là pour nous, ils font beaucoup d’efforts pour notre sécurité. On doit leur rendre hommage" insite Marie Somda qui est venue assister au spectacle.

Pour Issa Razak, un autre spectateur, "il était vraiment important que nous leur dédions cette soirée parce que ce qu’ils font, c’est énorme. Nous ne devons rien faire d'autre que les encourager".

Le reggae est une musique de paix et d’amour. "Il faut dire clairement aux autorités de ne pas faire semblant" affirme Madess, le promoteur des "Marley d’Or".

"La jeunesse a besoin d'être canalisée. Elle a besoin de cette musique qui a été pendant longtemps la musique de vauriens, de ceux qui dorment sur des cartons, mais c'est faux. Quand on écoute Tiken Jah Fakoly chanter, Roger Wango ou bien d’autres, c’est une musique de conscience, une musique spirituelle".

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Le rendez-vous est pris pour la 7ème édition en mai 2020 avec l’espoir que le Burkina aura éradiqué le terrorisme qui a déjà fait plus de 300 morts en quatre ans.